L’année 2024 a marqué un tournant majeur pour Maison Plein Cœur. Une nouvelle directrice générale, Nancy Labonté, a pris les rênes de notre organisme et lui insuffle un vent de renouveau.

Il reste que même si la crise inflationniste des deux dernières années donne des signes d’apaisement, elle a déjà eu des effets très néfastes, alors que les taux d’inflation atteignent des niveaux inégalés depuis 1991 : 3,4 % en 2021, 6,8 % en 2022 et 3,9 % en 2023. Le panier d’épicerie a augmenté de 9 % en 2022 seulement, de 2,8 % en 2023, causant beaucoup de détresse alimentaire. Il ne faut pas oublier la crise du logement qui sévit à Montréal.

Il va de soi que nos frais de fonctionnement ont considérablement augmenté depuis trois ans : masse salariale, nourriture, entretien, etc. Or, notre unique subvention à la mission n’a été majorée que de 3,2 % en 2023 et de 2,7 % en 2024 – bien en deçà des taux d’inflation.

Clairement, nous devons redoubler d’efforts pour trouver le financement nécessaire au maintien de nos neuf (9) programmes, dont seulement trois (3) sont pleinement subventionnés par des fonds publics.

L’an dernier, la campagne annuelle de financement a permis d’atteindre plus de 65 000 $. Un record, alors que notre objectif était de 50 000 $. Nous vous remercions sincèrement pour votre soutien. Nous espérons pouvoir à nouveau compter sur votre générosité, car nous fixons notre objectif de financement à 65 000 $ pour 2024.

Cependant, la part des dons provenant de personnes a chuté de 39 % en 2023, soit environ 9 100 $ de moins par rapport à 2021. Nous attribuons cela au contexte économique décrit plus haut. Les dons provenant de fondations et de compagnies ont compensé le manque à gagner, mais on sait aussi que ces dons sont ponctuels et rarement récurrents. C’est pourquoi, conscients de la situation économique actuelle, nous faisons appel à vous toustes pour nous aider à maintenir notre mission.

Plus que jamais, Maison Plein Cœur joue un rôle clé dans le bien-être des personnes vivant avec le VIH. À titre d’exemple, le nombre de familles ou de personnes individuelles qui ont fait appel à notre dépannage alimentaire a triplé depuis 2021. Au niveau de l’hébergement transitoire et supervisé, le nombre des demandes augmente également, démontrant, par le fait même, l’ampleur de l’impact de l’augmentation des loyers et la pénurie de logements.

« Souvent les personnes vivant avec le VIH doivent faire des choix cruels entre se nourrir ou se loger et payer les franchises très onéreuses de leur traitement antirétroviral », dit Sébastien Aumont, SEBZ, chanteur et co-porte-parole de la campagne de Maison Plein Cœur.

Maison Plein Cœur souscrit aux objectifs de l’ONUSIDA visant l’éradication de la transmission du VIH d’ici 2030, mais pour y arriver, il faut que les personnes vivant avec le VIH soient en mesure de maintenir leur traitement antirétroviral.

« On sait qu’une personne dont les besoins de base sont assurés prend mieux soin de sa santé. Elle prend ses médicaments et demeure indétectable, donc intransmissible », précise Julie Curly, co-porte-parole et autrice-compositrice-interprète d’En plein cœur, la chanson-thème de Maison Plein Cœur.

« À Maison Plein Cœur, on sait que pour gagner la lutte contre le VIH, il faut une approche plus globale. Des pilules, oui. Mais il faut aussi assurer le bien-être des personnes vivant avec le VIH », ajoute Barbada, drag queen et co-porte-parole de notre campagne de financement.

PS: Nous avons besoin de votre soutien pour continuer d’accompagner les personnes vivant avec le VIH à Montréal.