C’est sous le thème « Plus que jamais, une chance que je t’ai… Maison Plein Cœur » que la campagne annuelle de financement a été lancée le 1er novembre. Compte tenu du contexte bien particulier de la COVID-19, c’est avec un grand spectacle-bénéfice virtuel que la campagne a pris son envol.
Parce que si le financement public est toujours complexe à obtenir, celui provenant des donateurs particuliers a connu pour sa part une baisse de plus de 85 % pour la même période d’avril à juillet 2020 par rapport à 2019. On comprendra l’importance que Maison Plein Cœur accorde à cette présente campagne, de même que ses porte-paroles représentant des valeurs et des expériences variées.
On en aura un bref aperçu en regardant la vidéo officielle de campagne produite pour l’occasion.
« Alors que les avancées scientifiques permettent de bien contrôler le VIH du point de vue médical, il reste encore beaucoup à faire pour assurer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. Maison Plein Cœur joue un rôle majeur grâce à ses nombreux programmes ».
Barbada Potvin, alias Barbada de Barbades, drag queen.
« Déjà engagée comme bénévole auprès de l’organisme depuis deux ans, je me vois avant tout comme un facteur d’avancement et de changements sociaux. Beaucoup d’éducation reste à faire, même si la situation a évolué positivement depuis une vingtaine d’années en matière de lutte à la sérophobie », explique-t-elle.
« À ma naissance prématurée en décembre 1980, j’ai dû subir des transfusions sanguines. Quelque 13 ans plus tard, j’ai été confrontée au scandale du sang contaminé responsable du décès de nombreux hémophiles et autres transfusés, par le VIH ou l’hépatite C. »
Julie Vaillancourt, auteure-compositrice et interprète sous le nom de Julie Curly.
« Même si mes tests se sont avérés négatifs, j’ai eu à subir les préjugés et même le rejet de certaines de mes amies hantées par la peur d’avoir pu être infectées », raconte Julie Vaillancourt, auteure-compositrice et interprète sous le nom de Julie Curly. « Aujourd’hui, je souhaite faire ma part en ajoutant ma voix pour soutenir l’action et les programmes de Maison Plein Cœur auprès des diverses communautés », assure-t-elle.
Didier Leroy vit avec le VIH depuis plus 30 ans. Il est un militant de la première heure dans la lutte contre le VIH-SIDA avec son implication à Act-UP Paris dans les années 90.
« Arrivé au Québec en 2018, je souhaite maintenant me consacrer au service des personnes vivant avec le VIH. J’ai intégré l’équipe de Maison Plein Coeur en novembre 2019 comme intervenant ».
Didier Leroy est un militant de la première heure dans la lutte contre le VIH-SIDA
« J’y ai trouvé un concept, une approche et une équipe de gens dévoués et déterminés en soutien à cette clientèle davantage précarisée et fragile en cette période de pandémie de la COVID-19. Notre action, ajoutée aux contributions de nos donateurs, peut faire toute la différence pour ces gens ».
Des enjeux plus que jamais sérieux
À la veille de célébrer ses 30 ans en 2021, Maison Plein Cœur compte sur la générosité de ses supporteurs et donateurs pour l’aider à maintenir et à élargir ses programmes. « Actuellement, le contexte sanitaire lié à la COVID-19 restreint notre capacité de livrer l’ensemble des programmes dans nos locaux alors que les besoins sont de plus en plus grands. Les participants n’ont accès à la plupart des activités d’aide qu’en mode virtuel ou téléphonique. Les enjeux qui existaient déjà avant la pandémie sont désormais accentués : la précarité, l’isolement social, l’insécurité alimentaire, des troubles mentaux, la toxicomanie, etc. Plusieurs personnes vivant avec le VIH sont davantage fragilisées, plus que jamais », rappelle le directeur général, Chris Lau.
À titre d’exemple, rappelons ce que nous pouvons faire avec les contributions de nos donateurs :
- 50 $ offre un repas chaud à 10 personnes dans le cadre de nos soupers communautaires ;
- 100 $ couvre les frais de livraison de denrées alimentaires à une trentaine de ménages ;
- 1000 $ règle la facture de 4 mois d’électricité à notre résidence transitoire supervisée.
Le 1er novembre, lors du spectacle « En plein cœur », on a fait valoir les diverses raisons pour lesquelles nos participants.es nous le répètent régulièrement : « Maison Plein Cœur, plus que jamais, une chance que je t’ai ! »